Synopsis de L'opération Nikistan épisode 1 :
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Le Nikistan est une ancienne région d’Afghanistan qui était gangrénée par le terrorisme et presque inhabitée, des dizaines de petits villages éparpillés aux quatre coins du pays et une seule grande ville, Samazar siège du pouvoir.
Devenu un pays souverain depuis peu, soutenu par l’OTAN et notamment les ETATS-UNIS, le pays regorge de richesses souterraines comme l’or, les diamants et aussi une grosse majorité de pétrole.
Le peuple Nikistanais compte environ 100.000 habitants, sur une superficie de 500km², très pauvre, seuls quelques élites, comme des chefs de guerre, marchands ou religieux assurent le fonctionnement du pays en offrant du travail et en faisant prospérer les économies parallèles, prostitution, drogue, contrebande, armes,…
Après des mois de luttes contre les talibans et les chefs de guerres locaux pour apporter la paix, les troupes US ont réussies à stabiliser la situation, retirant la majorité de leur troupe afin de laisser au pays le temps de se réorganiser avec leur propre police, une task force reste tout de même sur place pour assurer le contrôle du pays dans le but d’organiser des élections et former un gouvernement avec lequel il sera plus facile de négocier des accords commerciaux et militaires.
Mais au Nikistan tout le monde n’est pas du même avis, le candidat soutenu par les Etats-Unis Mr Kazem Kazebi prône une souveraineté juste tourné vers l’évolution de son pays, tandis que le second candidat l’Imam Al’Cassonida souhaite rester dans un pays conservateur et religieux.
Les bureaux de votes, et donc le peuple vont décider de l’avenir, les premières élections seront un tournant pour ce jeune pays et les choix des habitants en dessineront les contours.
Mais seront-ils prêt à abandonner les traditions et l’argent facile apporter par le système actuel…
Débriefing Opération Nikistan.
Lundi 18 Février, Cour du haut commandement des Forces de l’OTAN.
Commandant Markeur, officier en charge du dispositif de l’OTAN au Nikistan
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Samedi 18/02/19, briefing, pour exposer nos objectifs, la tactique et les modalités d’engagement.
Nous sommes là pour permettre à ce pays d’accéder à la démocratie tout en exploitant les immenses ressources de ce pays. Nous devons protéger les élections pour permettre l’élection de Kazem KAZEBi, favorable à nos intérêts.
A défaut de KAZEBI nous devrons prendre toutes les mesures pour que la personne élue nous signe des accords favorables.
Tels sont les objectifs selon les ordres donnés.
Dans un premier temps, la mise en place de check-points et un contrôle serré des locaux nous permet de tenir le terrain. Aucune action violente n’est entreprise contre mes hommes.
Au matin une très forte délégation de nikistanais avec le chef du village à sa tête vient voir quelles sont nos intentions.
Tout en sachant ne pas pouvoir me fier à lui je fraternise pour temporiser et obtenir la tran-quillité.
Sur la foi de racontars, les prêtresses locales viennent se plaindre d’exactions de mes hommes sur les indigènes.
Je les rassure sur la bonne tenue de mes hommes, ce qu’elles semblent accepter.
J’apprendrai plus tard que tout au long de l’opération des membres du village n’ont eu de cesse de diffuser de fausses informations pour monter la population contre nous.
Nous menons à bien deux puis quatre ravitaillements de notre poste avancé, tout se déroule pour le mieux.
Il y a bien eu quelques accrochages mais rien ne laisse présager une intensification.
Je reçois une délégation de nikistanais qui cherche à mettre en place un régime soit disant modéré.
Après demande d’instructions à mes supérieurs, il nous est demandé de ne pas donner suite.
Vient ensuite un tenancier de tripot qui me propose du renseignement contre rémunération.
Il commence à me donner des informations sur le trafic de drogue et à identifier des talibans.
La source semble fiable.
Un autre personnage vient également me proposer ses services.
Il donne encore des précisions sur le trafic de drogue.
Cela me permettra d’appréhender le chef du village qui se trouve être à la tête de ce trafic.
Le deuxième informateur tentera de me prendre en otage dans mon QG ce qui m’obligera à l’abattre.
Nous recevrons beaucoup d’informateurs nikistanais qui viendront donner des renseignements plus ou moins fiables mais attirés par nos rémunérations tout le village ou presque défilera chez nous.
Dans l’après-midi, mes supérieurs nous demanderons de ne plus rémunérer les informateurs, trop de fausses données, espions, la sécurité doit être renforcée ce qui tarira le renseignement et fera basculer tous les nikistanais dans l’opposition.
A partir de là nos élections étaient voués à l’échec.
Profitant de l’absence de dispositif de défense, le chef de village s’infiltre seul au cœur même de notre FOB.
Arrêté au dernier moment, nous obtenons l’autorisation de l’extrader.
Pendant son transfert l’ambassadeur des USA lui offre l’asile politique.
L’ambassadeur US le relâchera et nous le retrouverons devant nous mais avec des dispositions plus positives.
Il souhaitait être élu à la tête du nikistan.
Après plusieurs actions négatives et suite à la communication de documents accablants sur le service de sécurité de l’ambassade, de nos deux barmans et de l’ambassadeur lui-même nous décidons de nettoyer et réduire cette entité.
Les barmans sont arrêtés, enfin un, l’autre ayant tenté de résister.
L’ambassadeur est abattu ainsi que tous les hommes de sa protection.
Mais leur remplaçants seront toujours plus ou moins hostiles à notre encontre et favorable aux Nikistanais.
Nous apprendrons plus tard qu’il s’agissait en réalité d’une cellule de la CIA.
La presse internationale présente devant les exactions, les exécutions et autre méfaits, a fini par nous appuyer efficacement.
Les informations sur la duplicité de l’ambassadeur nous ont d’ailleurs été fournies par eux.
Les journalistes ont payés de leur vie leur volonté de vouloir dire la vérité.
Elles ont fini exécutées sur ordre de la grande prêtresse.
La fin d’après-midi, la soirée et la nuit, fut une suite d’affrontements pour des objectifs mo-mentanés, l’habituelle guérilla nocturne connue en Afghanistan.
Cela a quelque peu déstabilisé mes troupes qui ne reconnaissaient plus la mission pour laquelle ils étaient venus dans ce pays.
Le dimanche matin, nous remettons en place le contrôle de zone avec en plus la protection de la nouvelle ambassade.
Ce matin-là notre FOB fut attaquée fréquemment. Entre les trahisons constantes et un pseudo officier russe sorti dont ne sait où, nous avons été en permanence sur la brèche ce qui nous a empêché de gérer les élections comme il se devait.
Nos moyens ne nous ont pas permis de suivre tous les évènements simultanément.
Ce climat de constantes trahisons a presque contaminé mes troupes. Mon adjoint le major de camp ayant été accusé de trahir.
Une de nos meilleures unités, ayant réussi à s’infiltrer auprès des personnels de l’ambassade a failli être abattue par d’autre de nos unités.
J’ai dû reprendre cela en main et rappeler ma confiance tant à mon adjoint qu’à cette unité.
En fin de matinée la radio donnant des signes de faiblesse nous avons cru comprendre que la signature des accords pouvait se faire.
Nous nous sommes dirigés vers le bureau du président, pour apprendre une fois sur place que la population était en route pour notre FOB. J’ai renvoyé en urgence les troupes qui étaient avec moi pour défendre la FOB.
Découvrant que la grande prêtresse avait été élue.
Nous n’avions plus rien à faire sur ce territoire et avons reçu l’ordre de le quitter.
Ce que nous avons fait avec le maximum de troupes, des éléments de mes troupes égarées s’en sont pris au village et l’ont mis à sac.
Au point d’exfiltration, inexplicablement les hommes de l’ambassade nous ont attaqués.
Nous les avons éliminés, mais à ce jour je ne comprends toujours pas quel était leur intérêt.
Le pays est maintenant aux mains de fanatiques religieux. Nous avons retiré trop peu de res-sources de ce pays. Nous n’avons pas pu installer un régime favorable aux intérêts des pays démocratiques. Nos pertes ont été conséquentes.
Je doute que l’OTAN accepte cette conclusion.
La multiplication des petits intérêts individuels nous a occupés de manière exponentielle. L’ambassade a été un abcès, sans cesse renouvelé.
Notre mandat regroupait beaucoup trop d’objectifs différents pour les effectifs déployés. Je recommande que mon successeur ai un mandat plus resserré pour lui permettre de mener à bien sa mission.
MarKeur
Commandant Force OTAN au Nikistan
16 au 17 février 2019